Bissane Al Charif : Scénographe de spectacle et artiste d’installation. Elle a étudié l’architecture à l’Université de Damas et la scénographie à l’Ecole d’Architecture de Nantes. Elle a travaillé comme scénographe à l’Opéra de Damas, dans le cinéma et le théâtre. Elle vit en France depuis 2012 où elle travaille comme artiste indépendante et développe ses outils dans le domaine de l’art-média.
Mohamad Omran : Diplômé de la Faculté des beaux-arts de Damas, Mohamad Omran commence une carrière de sculpteur. En 2007, il quitte la Syrie pour entreprendre un master puis une thèse en histoire de l’art à l’Université Lyon II. Expositions individuelles ou collectives : atelier La Façon à Lyon, Galerie Europia et Institut des Cultures d’Islam à Paris, La maison des arts à Malakoff, Le Rocher de Palmer à Bordeaux, Forum Factory à Berlin, Art on 56th à Beyrouth…
Ils ont réalisé à deux la vidéo « Sans ciel », un concentré de la dévastation d’une ville syrienne.
Sans ciel – Missing sky – 2014
Vidéo technique Stop motion de 2’27
Lecture en boucle
Ce film a été réalisé en 2014. À l’époque, et malgré l’intensité des violences et des destructions en Syrie, nous pensions qu’il s’agirait d’une phase temporaire. Aujourd’hui, neuf ans après la réalisation du film, nous sommes toujours bloqués à ce stade, assistant de loin à la destruction de nos villes, comme si le temps s’était arrêté à l’instant de dévastation. Dans ce film de stop motion, nous essayons de présenter la destruction de manière symbolique et de rendre l’intensité de la violence vécue en Syrie en moins de trois minutes. Le film commence avec l’image d’un espace blanc où des bâtiments se forment progressivement pour occuper la totalité de l’écran symbolisant un quartier de la ville de Homs.
À la fin du film les bâtiments disparaissent, laissant la place à l’espace blanc de la première scène et, en bruit de fond, les cris d’enfants qui jouent dans l’un des quartiers de la ville.
Projet de Mohamad Omran et Bissane Al Charif, enregistrement sonore : Reem Al Ghazi.
Produit avec l’aide du British Council, Young Arab Theatre Fund et Inediz.