GABOR SZILASI

Deux facettes du Québec des années 70 / 80 : l’une urbaine avec le projet LUX et l’autre rurale avec le projet Charlevoix.

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  • Lieu d’exposition : Place d’Arme
  • Date : Du 8 juin au 1er septembre 2019

LUX

CHARLEVOIX

 

Gabor Szilasi est un monument de la photographie canadienne. À 90 ans passé, il continue à exercer son métier avec enthousiasme. Le projet d’exposition monté pour Urbi & Orbi 2019 fait entendre deux voix du Québec des années 70 / 80, deux facettes d’un même territoire : l’une urbaine avec le projet LUX et l’autre rurale avec le projet Charlevoix.
Dans les années 1970, le photographe s’est intéressé à la vie dans les campagnes québécoises. Par un travail au long cours, il a documenté les changements culturels qui s’y amorçaient. L’Isle-aux-Coudres, le Charlevoix, la région de Lotbinière, l’Abitibi-Témiscamingue et le Saguenay–Lac-Saint-Jean sont ses terrains de jeux entre 1976 et 1979. Il travaille alors principalement à la chambre photographique. Il capte des scènes de rue tout comme des intérieurs de commerces et de maisons. Son œil aime relever des détails décalés ou drôles qui confèrent à sa photographie une légèreté tout en restant sensibles à saisir avec précision son sujet. Il réalise également des portraits posés avec les habitants rencontrés au fil de ses incursions. Par ailleurs, de 1977 à 1979, il réalise une série de photographies documentant de façon systématique les façades de magasins, le chaos des enseignes et les immeubles commerciaux de la rue Sainte-Catherine, rue commerçante et emblématique de Montréal, dont il pressent la prochaine mutation. La fascination de l’artiste pour les enseignes et les panneaux publicitaires de la ville l’amène à la série Lux (1982-1984), dans laquelle il recourt à la couleur pour représenter des enseignes lumineuses saisies au moment de la journée où la lumière décline.

Gabor Szilasi est né en 1928 à Budapest, en Hongrie. Il immigre au Canada en 1957 et s’installe à Montréal un an plus tard.
Après avoir dû interrompre ses études en médecine, il se consacre à la photographie de la révolution hongroise dans les années 1950. À son arrivée à Montréal, il commence sa documentation du Québec rural, qu’il continue au cours des années 1970 avec des séries de photographies dépeignant des régions comme la Beauce, l’Abitibi ou Charlevoix. Il retourne pour la première fois en Hongrie en 1980.
Photographe renommé et pionnier de la photographie d’art au Québec, Gabor Szilasi a aussi enseigné dans différentes universités (à Concordia et, en tant qu’invité, aux universités de Cracovie et de Stanford en Californie). Reconnu par des institutions canadiennes comme le Conseil des Arts du Canada, ses expositions ont voyagé à travers la France, la Hongrie, la Pologne, l’Italie et le Canada. Le musée des beaux-arts de Montréal lui a consacré une exposition rétrospective en 1997. Son regard sensible sur les gens et sur leur environnement a permis à Gabor Szilasi de laisser une marque profonde dans l’histoire de la photographie au Québec. Gabor Szilasi a reçu le Prix Paul-Émile-Borduas du Gouvernement du Québec en 2009, le Prix du Gouvernement du Québec en 2009 et le Prix du Gouverneur Général du Canada en 2010. Il est représenté par la galerie Art45 à Montréal.

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