LARA GASPAROTTO

Est diplômée de l’École Supérieure des Arts Saint-Luc (Liège). Elle vit et travaille à Liège (Belgique). Son travail a été exposé à de nombreuses reprises en Belgique et à l’étranger, notamment à la Biennale de la Photographie de Liège, au Bonnefantenmuseum
(Maastricht), au Guandong Museum of Arts
(Guangzhou), au 3 Shadows Arts Center (Beijing), l’OCT Arts Center (Shenzhen), le FotoMuseum
Den Haag, le Botanique (Bruxelles), les Rencontres Photographiques de Gaspésie au Canada (Québec), la Biennale de la Photographie de Guyane (Cayenne), le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris…
Elle a publié cinq monographies et travaille également comme commissaire d’exposition. Elle a également réalisé des vidéos et des peintures. Elle
a reçu le Prix de la Création à Liège en 2020 et le Unseen talent award en 2016 à Amsterdam. Depuis 2019, elle travaille également sur le projet African Vox, mis en place avec la muséologue Basika Paola.

La dépense, la perte, l’oubli, l’inversion. C’est d’abord ça. Les brumes des lendemains de voyage ou de fête. Mais au fil des images quelque chose d’autre se dessine. Des questions pointent. Qui prend soin de nous ? Quels sont les gestes, les matières ou les ombres qui nous protègent ? Comme à la recherche d’une nouvelle éthique, avec ses propres moyens, son appareil, ses craies, ses feuilles, ses calques, Lara trace des voies, des lignes, fait des choix. Dans les plis des draps, les épis de blé, les rideaux de pluie. La nature dans toutes ses formes. Peau, poil, pierre. Lara joue avec la frontière, mêle l’humain à son Autre, fait voir le soin qui s’esquisse de part en part. Loin des injonctions, des leçons, elle raconte. Elle dessine, elle surligne les liens invisibles qui se tissent d’un bout à l’autre de nos mondes. À la craie, sur les visages, les bras de ceux qu’elle aime, elle rajoute des ombres d’arbres qui n’existeront bientôt plus, des lumières de soleils qui ne rayonnent peut-être pas encore. Elle crée des échos, elle nous parle de nous, de nos mondes qui disparaissent, mais aussi de la possibilité d’en créer des nouveaux. Et surtout de la beauté qui vit ou survit au milieu des décombres.

Eva Mancuso

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