Martine Locatelli

Martine Locatelli nous livre là une image connue du Japon qui renvoie aux représentations traditionnelles de l’estampe. Le jardin, morceau de nature idéalisé, revêt ici son aspect le plus idyllique. Il n’est pas sans rappeler également les semis de fleurs des tapis orientaux, figurations du jardin originel, qui permettent de s’isoler du sol et du monde profane.

Azalée

Poursuivant son travail sur le portrait en situation, Martine Locatelli, en résidence d’artiste au Japon, a photographié des visiteurs dans les jardins de Kyoto au printemps, tandis qu’explose la floraison des azalées. Le portrait en situation a basculé ici du côté du paysage habité. Paysage ramené à deux dimensions par le all over de myriades de fleurs roses et blanches d’où émergent des visages, des bustes de promeneurs, où flottent des couples qui s’ignorent. Tous semblent absorbés par la contemplation du spectacle floral ou par la réflexion qu’il suscite.

Martine Locatelli nous livre là une image connue du Japon qui renvoie aux représentations traditionnelles de l’estampe. Le jardin, morceau de nature idéalisé, revêt ici son aspect le plus idyllique. Il n’est pas sans rappeler également les semis de fleurs des tapis orientaux, figurations du jardin originel, qui permettent de s’isoler du sol et du monde profane. Présenté en mur d’images imprimées sur bâche, dans l’atelier de tapis du Point de Sedan, cet ensemble de quarante photographies noue avec le lieu un dialogue sur la fonction universelle du jardin mental.

 

J.-C. F.

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