PAULINE BASTARD

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« Qu’elle filme ou qu’elle fabrique des objets, Pauline Bastard travaille avec ce qui est à porté de sa main, à la portée de ce qu’elle peut faire. »
Anaël Pigeat, Art Press, 2014

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  • Lieu d’exposition : Garage Renault
  • Date : Du 5 juin au 29 août 2021

LES ÉTATS DE LA MATIÈRE

Le projet Les États de la Matière a commencé par l’achat d’une maison. La maison, située à Saint-Yaguen dans les Landes, était vendue sans terrain, à emporter. Pauline Bastard l’a achetée, puis démolie petit à petit et progressivement répandue dans les paysages alentour. La matière de la maison dans son intégralité a été remise à l’état de matière première, rendue à la nature, les pierres ont été déposées une à une, les poutres cassées ou broyées ont été dispersées dans les champs, les forêts et les marais environnants.
Le travail de Pauline Bastard questionne le rapport que l’on a à notre environnement, la façon dont on se structure. Elle imite, reproduit, rejoue pour comprendre. Elle démonte et remonte les façons de faire et d’être. Ses installations qui articulent films et objets, contiennent et relatent différentes expériences : inventer une personne et la faire exister dans la société, acheter une maison et la faire disparaître dans le paysage, recréer une cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, composer une fausse famille juste pour les vacances. Au moyen de collaborations, les propositions sont réalisées, elles deviennent des expériences collectives.
« Qu’elle filme ou qu’elle fabrique des objets, Pauline Bastard travaille avec ce qui est à portée de sa main, à la portée de ce qu’elle peut faire, jusqu’aux limites de l’impossible. De sa très grande proximité avec le « faire », l’un de ses récents projets, Les États de la Matière (2013), est une image évidente. Pour ce projet qu’elle a mené pendant plus d’un an, Pauline Bastard a acheté une ancienne ferme landaise fragilisée par une tempête, afin de la déconstruire à la main, pierre par pierre, et d’en répartir les composants dans les environs, de façon tantôt visible et tantôt imperceptible. Toute la charge historique de cette maison hante depuis lors des paysages dont Pauline Bastard se trouve être la décoratrice, presque l’auteur invisible. »
Anaël Pigeat, Art Press, 2014
Anaël Pigeat, « Introducing – Pauline Bastard », in Art Press n°416, novembre 2014, p. 62 -64

Née en 1982, Pauline Bastard a étudié aux Beaux-Arts de Paris, à la Sorbonne et à New York University. Ses travaux ont été présentés ces dernières années dans des expositions collectives au Mac Val, au Kunstwerk Carlshütte, à la Kunsthal Aarhus, à Arts Santa Monica à Barcelone, à Assembly Point à Londres, ainsi que dans des expositions personnelles, dernièrement à la Villa Merkel à Esslingen et à la galerie Joan Prats.
Pauline Bastard est représenté par la galerie Barbara Seiler à Zurich et Joan Prats à Barcelone, plusieurs de ses oeuvres font partie de collections publiques. Elle a été lauréate du prix Audi 2014, du prix des Mécènes du Sud en 2016 et du prix vidéo OVNI en 2018.
Depuis 2015 elle fait partie du Doc à Paris, où elle a son atelier et participe à divers projets. Après avoir enseigné à l’ESAA d’Annecy en 2014 et à la Sorbonne entre 2007 et 2014, elle est professeure à l’ENSBA Lyon depuis 2015 où elle développe une forme pédagogique centrée sur l’entraide comme mode d’apprentissage.
paulinebastard.com

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