À la fin des années 30, ce jeune Sedanais qui travaille dans l’entreprise familiale (droguerie et peinture) à Sedan découvre la photographie. Plus tard, le Service du Travail Obligatoire (STO) de l’occupation l’envoie en Pologne. Il y travaille chez un photographe.
De retour à Sedan, Roger Vincent monte un laboratoire de photographie dans l’entreprise familiale. Le métier le passionnant, et répondant à de nombreuses commandes, il ouvre un commerce à l’enseigne “Fotirage”.
Ainsi commença à Sedan le travail passionnant de Roger Vincent. Pour la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Sedan, il photographie aciéries, filatures, ateliers de chaudronnerie. Il est en outre le correspondant local du quotidien régional L’Union.
À ce titre, il fut le témoin de toutes sortes d’évènements et de faits divers qui émaillèrent Sedan vingt années durant. Excellent cadreur, Roger Vincent a fait la chronique entre 1950 et 1970 d’une ville renaissante : kermesses, foires, défilés, cérémonies, commerces, aménagements urbains…
Il réalisa ainsi quelque 10 000 photos (plaques de verres et négatifs) qui constituent aujourd’hui le “Fonds Roger Vincent”, conservé à la médiathèque de Sedan.