Simon Boudvin

Simon Boudvin a étudié à l’École des Beaux-arts de Paris dans l’atelier de ­Giuseppe Penone et à l’École d’architecture de Paris-Malaquais. Après avoir enseigné dans différentes écoles d’art et d’architecture, il rejoint en 2018 l’École nationale supérieure de Paysage à ­Versailles. Son travail se développe dans le cadre d’expositions, de collaborations, de publications – parmi ses derniers livres : Bote-tchu & Sèllatte, éd. Art & fiction, 2022 ; Oise, Building Books, 2022, Motivi, Roma publications, 2022. Chacun de ses travaux est développé depuis l’exploration d’un territoire. C’est là une des particularités du travail de cet artiste qui veille à ne jamais travailler hors-sol.

Inutile, libre, grand, généreux. Ce sont ces traits de l’ailante (Ailanthus altissima) que Zhuangzi évoquait pour illustrer sa philosophie Tao. Aujourd’hui, ces mêmes caractères sont reprochés aux spécimens de cette espèce qui évoluent dans les régions tempérées de tous les continents. Simon Boudvin a suivi le développement d’une population d’ailantes pendant dix ans sur un territoire de l’Est parisien, entre les communes de Bagnolet et Montreuil. Il partage ici un extrait de son relevé photographique, dont certaines situations sont reproduites dans un livre : Ailanthus altissima, une monographie située de l’ailante (éditions B42, 2021), une publication qui interroge notre capacité à accueillir l’apparition d’une forme de vie spontanée et à relâcher notre maîtrise exclusive sur l’espace de nos villes. 

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