THOMAS CHABLE

Né à Bruxelles (capitale européenne, et son palais du roi). Enfant, la main dans celle de son père, parcourt le Muséum d’Afrique Centrale.
A suivi les cours du photographe Hubert Grooteclaes, à Liège.
Avec Coco, voyagent dès qu’ils le peuvent, pas à vélo, parfois en train.
N’en parle pas, les histoires de voyage, ça barbe.
Pour ne pas avoir voulu y aller, se boit quelques rhums à la Havane.
4 novembre 1999, Salomé est là.
Un peu plus loin, poussé par Jean-Louis Godefroid sort le livre Odeurs d’Afrique, coédition Contretype /La lettre volée.
Quelque part en Palestine, confronté à des réalités, se dit qu’il ne peut pas – ou plus – ne pas voir.
En intermittent de papa et de photographe, se perd du côté des Brûleurs, sur la piste qui relie le Niger au nord du Maroc. – Brûleurs : nom donné aux personnes qui clandestinement veulent, de l’Afrique du nord, rejoindre l’Europe. Un livre est publié aux éditions Yellow Now en 2006.
Attiré par la lumière un jour de 2004, se tourne vers
« Le Réverbère ».
Depuis 2006, arpente l’Éthiopie et le site de Lucy.
Et pour le reste on verra

AU-DESSUS DES NUAGES,
Au-dessus des nuages, l’intitulé de cette exposition, annonce d’emblée l’état d’esprit de Thomas Chable lorsqu’il prend la route pour un ailleurs bien plus ailleurs que ceux vantés par les marchands de voyages. Il nous dit sa quête de ce qu’on pourrait appeler le voyage absolu, c’est-à-dire le voyage vers ce que l’on ne connaît pas, hors de toute nécessité, hors de tout préjugé, le voyage intime et initiatique tel que le concevait Nicolas Bouvier dans L’usage du monde: «Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.».
L’entrée en matière de ce périple au-des-sus des nuages se fait par la photographie d’une jeune femme prise à contrejour dans l’embrasure d’une porte. Sa silhouette gracile est mangée par la lumière d’un après-midi en Éthiopie, de cette lumière qui invite à sortir et à voir, en accord avec le photographe lorsqu’il dit :
« L’ailleurs, c’est ouvrir les yeux. »

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