BRUNO FERT

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« Je veux amener le public à s’identifier, à se mettre à la place de l’autre en observant son lieu de vie. »

  • Lieu d’exposition : Jardin botanique
  • Date : Du 5 juin au 29 août 2021

REFUGE, DANS L’INTIMITÉ DE L’EXIL

« Ces images racontent l’exil en montrant les lieux où vivent les populations migrantes. Ces intérieurs de tentes, de cabanes ou de chambres décrivent le parcours de milliers de femmes, d’hommes ou d’enfants, de leur arrivée en Europe jusqu’à leur installation dans de véritables logements pérennes. Ces intérieurs reflètent leur personnalité et leur singularité. Ce ne sont pas les intérieurs de ‘migrants’ mais ceux de Zina, Constance ou Saman qui nous racontent leur histoire. »
« CHANGER LE REGARD
En cherchant un angle particulier pour traiter de la question de la migration, Bruno Fert a réfléchi à ce qui faisait le pont entre lui et les migrants. Quelque chose qui faisait convergence, constituait un point commun. C’est la source de son travail. Et il a finalement identifié le lieu de vie comme étant ce point de contact.
L’universalité réside dans l’habitat, dans cette capacité que nous possédons tous, nomades ou sédentaires, à habiter un lieu, à y créer un espace où trouver une place pour l’intimité.
C’est ce que nous donne à voir le travail de Bruno Fert. Il a la volonté de dépasser le cadre général pour rentrer dans des histoires singulières, pour transmettre les personnalités de chacun de ceux qu’il photographie. Et c’est là où son travail s’avère particulièrement pertinent. Il faut se souvenir de la manière dont étaient représentés les migrants au plus fort de leur arrivée en Europe à l’été 2015 ainsi qu’au moment où il commence cette série de photographies, dans le courant de l’année 2016.
À l’époque, nous croulions sous les images de foules marchant en file indienne ou entassées sur des bateaux ; des masses de gilets de sauvetage orange surmontés de visages noirs se détachant sur une eau bleue. C’étaient des images extrêmement photogéniques et dramatiquement belles.
Mais, finalement, elles ne racontaient rien des gens qu’elles représentaient. En outre, elles posaient parfois un cadre assez archétypique, hyper répétitif et caricatural : celui du sauveteur et du sauvé ; de la main blanche qui sauve le visage noir.
La répétition trop plate de ces clichés était devenue pénible et il était important d’en sortir. C’est ce qu’a proposé Bruno.
Il y a quelque chose de puissant dans ce projet qui restitue l’individualité des gens, le caractère propre à chacun. Au-delà de son indéniable esthétique, c’est ce qui lui donne une dimension politique très forte. »
Michaël Neuman, directeur d’études au CRASH, Centre de réflexion sur l’action et les savoirs humanitaires, fondé en 1999 par Médecins sans frontières.
À l’âge de douze ans, Bruno Fert égare de précieux albums de familles confiés par sa grand-mère : plus aucune photo de famille ! Comme pour réparer cette perte, Il devient photographe et s’en va enregistrer en négatifs le monde qui l’entoure comme ses habitants. Par ses images, Bruno cherche à révéler des problématiques sociales ou politiques en les dévoilant sous un angle singulier.
Ses travaux ont été récompensés par le World Press Photo 2007, le Prix Roger Pic 2013, le Prix Neuflize 2015 et le Prix de photographie de l’Académie des Beaux-Arts en 2017. Sa série REFUGE a été sélectionnée pour le Amnesty International Media Awards 2020.
www.brunofert.com

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