Urbi & Orbi 2010

Commissariat – Anne Wauters

L’édition 2010 de la biennale, à travers une douzaine d’expositions et d’installations, la projection de vidéos et des interventions dans l’espace public a abordé la difficulté que l’on peut rencontrer à se réaliser dans la cité. Aussi, le désir croissant du citoyen et de l’artiste de s’inscrire dans la ville, de réagir aux conditions de vie, d’avoir un rôle actif, de se ré-approprier le territoire urbain et de s’y projeter pour en faire son aire de création, d’expression, son champ de réflexion.

Nouvelles attitudes vis-à-vis de l’espace public, rapport différent à l’urbanisme, revendications ironiques des citoyens, regards changeant sur un monde actif qui peut pourtant se prêter au calme et à la méditation, notion de la ville comme refuge ou comme espace de liberté, provocation et exploration des limites de l’environnement, théâtralisation de la vie quotidienne voire du bâti, décryptage empathique des modes de vie… Etaient autant de sujets abordés par la programmation de la biennale Urbi & Orbi 2010.

Le projet imaginé pour la Biennale Urbi & Orbi par la commissaire belge Anne Wauters, reposait sur la participation majoritaire d’artistes français et belges (confirmés ou émergents), rejoints par quelques artistes d’autres nationalités. Dans le contexte du mélange entre les différentes formes d’art, il a semblé important de pouvoir non seulement introduire la vidéo au sein du parcours d’expositions mais aussi de prévoir des installations (photo ou vidéo) de grande dimension en certains lieux de la ville. Par ailleurs, certaines interventions de plasticiens ont eu lieu lors de l’ouverture de la manifestation (voire au fil du déroulement de la biennale) : performances à la croisée des arts contemporains et des arts de la rue, actions dansées, etc. Toutes ces interventions allaient dans le sens des expositions proposées en montrant à leur tour de façon tangible quelles sont les ressources de la ville et du tissu urbain en matière de créativité et d’expression.