JANE EVELYN ATWOOD

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Un regard croisé sur les villes, leurs territoires périphériques et les espaces ruraux, avec toujours l’humain en toile de fond.

  • Lieu d’exposition : Place Calonne
  • Date : Du 8 juin au 1er septembre 2019

VILLES & TERRITOIRES

Pour la dixième édition de Urbi & Orbi, Jane Evelyn Atwood nous offre une sélection d’images portant un regard croisé sur les villes, leurs territoires périphériques et les espaces ruraux, avec toujours l’humain en toile de fond.
Les images choisies, certaines connues et d’autres moins, couvrent une période d’une vingtaine d’années durant laquelle la photographe poursuit ses projets au long cours tout en photographiant pour la presse, des commandes ou son propre plaisir.

Jane Evelyn Atwood est née à New York et vit en France depuis 1971. Son œuvre traduit la profonde intimité qu’elle entretient avec ses sujets pendant de longues périodes. Fascinée par les gens et par la notion de l’exclusion, elle a réussi a pénétrer des mondes que la plupart d’entre nous ignorent ou choisit d’ignorer. Elle décrit elle-même sa méthode de travail comme obsessionelle. Elle continue un sujet jusqu’à ce qu’elle sente qu’elle l’a complètement compris et qu’elle a bien assimilé sa relation à ce sujet.

En 1976, elle achète son premier appareil et commence à photographier les prostituées de la rue des Lombards à Paris. Ce travail qui durera un an, toutes les nuits , deviendra son premier livre. En 1980, elle est récompensée par le premier prix W. Eugene Smith pour réaliser un sujet en profondeur sur les enfants aveugles.
Dans les années qui suivent, elle va s’engager dans plusieurs projets photographiques au long cours.
En 1983 elle réalise un reportage sur la Légion étrangère et suit des soldats à Beirut et au Tchad durant dix-huit mois.
En 1987, elle photographie Jean-Louis qu’elle suit durant les quatre mois qui précèdent son décès. C’est la première personne atteinte du Sida en Europe qui ait accepté que son histoire soit publiée dans la presse. Malgré les milliers de morts causés par cette maladie, le Sida n’avait eu auparavant aucun visage.
En 1989, elle se lance dans un vaste projet sur les femmes incarcérées dans plusieurs pays du monde. Elle parvient à avoir accès aux établissements pénitenciers les plus difficiles, y compris au couloir de la mort aux États-Unis. Ce travail monumental qui reste une référence, dure dix ans et révéle la détention féminine dans quarante prisons de neuf pays d’Europe, d’Europe de l’Est et des États-Unis. Exposé internationalement, il est publié dans le livre Trop de Peines, Femmes en Prison (Albin Michel, Paris; Too Much Time, Phaidon, Londres; 2000).
Durant quatre ans à partir de l’an 2000, elle documente les victimes des mines antipersonnel au Cambodge, en Angola, au Kosovo, au Mozambique et en Afghanistan. Puis elle passe trois ans à Haïti où elle réalise des photographies de vie quotidienne, une approche en couleur de «street photography», en rupture avec sa manière habituelle.
Jane Evelyn Atwood est l’auteure de treize livres dont une monographie dans la prestigieuse collection Photo Poche (Actes Sud, 2010). Ses images sont exposées internationalement (sa première rétrospective a été présentée à la Maison européenne de la photographie à Paris en 2011) et figurent dans de nombreuses collections publiques et privées. Elle a été récompensée par les prix les plus prestigieux, dont la première bourse de la Fondation W. Eugene Smith (New York,1980), le prix SCAM du portfolio (Paris, 1990), le Prix Oskar Barnack de Leica Caméra (1997), un prix Alfred Eisenstadt en 1998, et, en 2018, le grand prix photo Planète Albert Kahn (Paris) ainsi qu’un Lucie Award (New York).
En France elle est représentée par la galerie IN CAMERA et pour les archives éditoriales, par l’Agence VU.
www.janeevelynatwood.com

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